Le Zoo de la Bourbansais

Le 22 octobre 2024, j’ai visité le zoo de la Bourbansais.

A vrai dire, je ne suis pas très adepte des zoos.

Ont-ils leur raison d’être ?

Les enfants d’aujourd’hui apprennent sur le Net. Pour voir une girafe, il n’est nul besoin de visiter un zoo où elle est enfermée dans un enclos qui la prive de liberté en quelque sorte, même si ses chances de rester en vie sont plus grandes. Souvenons-nous de la fable de Jean de la Fontaine Le chien et le loup. Qu’il s’agisse d’apprendre, qu’il s’agisse d’un loisir ou d’un commerce, les zoos m’ont toujours dérangée.

J’ai été agréablement surprise par celui de la Bourbansais, qui semble respecter et la faune et la flore. Ce n’est pas une usine, on n’y circule pas dans des allées où on longe des cages de quelques mètres carrés enfermant les animaux de la savane ou des steppes, réduits à un espace et une vie débilitants. Il est à taille humaine, avec des enclos, certes, mais plutôt grands, naturels autant que se peut, avec la possibilité d’échapper aux regards, et des abris couverts. On s’y promène dans le calme, on découvre leur vie, ce ne sont pas eux, impuissants, qui découvriraient la nôtre, intrusive et bruyante. On assiste aux repas des girafes, avec des soigneurs qui visiblement ont le souci du bien-être animal.

L’environnement est beau, soigné, avec des flamants roses superbes, des tigres qui jouent, un lion qui surveille les lionnes, juché en hauteur comme on l’a vu dans Le roi Lion, des lémuriens qui accompagnent sans effroi les visiteurs. Les animaux semblent paisibles. Ils n’ont pas la parole pour nous dire s’ils sont heureux, mais ce que j’en ai vu n’a pas heurté ma conscience. Car c’es bien de cela qu’il s’agit : prendre conscience de ce que nous faisons vivre à des animaux que nous nous sommes arrogé le droit d’enfermer.

Reste à écouter les témoignages du personnel, à le questionner sur leur éthique, à voir les coulisses de cette exposition vivante. Ce sera pour une autre fois, mais la première visite est plutôt positive.